Ces avalanches incandescentes correspondent à des dépôts de brèches d’explosions volcaniques qui s’étalent vers l’ouest alors que s’édifiait un dôme de lave andésitique acide et visqueux au cours du fonctionnement d’un premier volcan.
Son activité est antérieure à celle du volcan strombolien et probablement synchrone au fonctionnement du Morne Bigot (2.3 Ma)
Cet arrêt permet d’avoir une vue panoramique sur la plage de Grande Anse qui héberge la plus forte concentration de tortues marines de la Martinique. L’espèce la plus fréquente est la tortue verte qui y trouve les herbiers nécessaires à leur croissance. Au nord le littoral du Cap Salomon avec ses éponges marines permet l’alimentation d’une petite population de tortues imbriquées. En période de reproduction la tortue Luth vient encore creuser le sable blanc pour y déposer ses œufs. En arrière plan le volcan péléen du Morne Bigot et sa coulée latérale de lave déstabilisée formant le Cap Salomon.
Souvent confondue avec le cratère de volcan, cette mare a été creusée par l’homme. Il y a de cela quelques années le cratère et la surface de la coulée de lave était occupée par une savane (zone de pâturage), ce point d’eau permettait aux bovins de se désaltérer. Durant le carême (saison séche), elle peut être totalement asséchée; par contre durant l’hivernage (saison des pluies), elle présente une biodiversité remarquable avec une végétation hygrophile constituée principalement de cypéracées, de massettes et de nénuphars.
La savane qui occupait jadis le cratère du Morne Champagne est peu à peu envahie par un peuplement de mahoganys petites feuilles. Le cratère est reconnaissable par sa configuration en amphithéâtre avec une ouverture vers l’ouest. Ce nouveau volcan effusif à lave basaltique relativement fluide a d’abord construit un cône constitué d’une alternance de coulées de basalte et de dépôts de cendres et de lapillis projetés par le dégazage intermittent. Après la construction d’un cône volcanique à cratère circulaire, des explosions latérales finissent par détruire le flanc ouest entraînant ainsi un épanchement latéral de la lave.
Un petit crochet hors circuit balisé permet d’accéder au littoral au niveau de la Quille. Au pied de la falaise on peut observer une coupe naturelle du cône strombolien avec l’alternance des différents produits émis, cendres, lapillis coulée. Cette éruption est datée de 1.72+/- 0.2 Ma
La pointe Burgos est également un lieu chargé d’histoire, on y trouve des ruines d’une ancienne poudrière et d’une ancienne batterie construite par les Anglais en 1762. Celle-ci fut agrandie en 1847, avant d’être abandonnée en 1876.
La ville tire son nom d’un ancien chef caraïbe qui, chassé du nord de la Martinique par les colons, aurait occupé les lieux au début de la colonisation. En arrière plan les volcans des roches Genty et du Morne Larcher
Tout autour du dôme des blocs rocheux se sont entassés pour donner des amoncellements d’éboulis. Ces blocs subissent une érosion chimique sous l’action des eaux de ruissellement qui aboutit à la formation de rigoles de dissolution encore appelées rillenkarrens séparées par des crêtes plus résistantes qui donnent à la roche un aspect strié.
Le retour par la RD7 permet de contourner le dôme colonisé par une végétation de xérophytes. Le peuplement végétal est celui de la sous-unité 3. Ce dôme d’andésite a été daté à 0.617 +/- 0.052 Ma. Son activité volcanique est postérieure à celle du volcan strombolien. Nous constatons qu’après une période de repos volcanique de plus d’un million d’années, un deuxième volcan s’est formé juste à côté du précédent pour déboucher sur des structures emboîtées.