Association Martiniquaise des Amis des Volcans Verts de la Caraïbe

un ensemble de douze znieff regroupées en six sous-unités J.P.FIARD 04/05/2018


La presqu’île du sud ouest de la Martinique forme, à l’ouest de la région de Rivière-Salée et sur une longueur de 15 km, une avancée complexe d’anciens volcans et de mornes élevés, globalement orientés selon un axe est ouest. Culminant entre 400 et 500 m d’altitude pour la plupart d’entre eux, ils présentent, dans leur région sommitale, des conditions bioclimatiques et des unités végétales sensiblement différentes de celles qui règnent sur leur partie littorale chaude et sèche.

De ces reliefs extrêmement variés, caractérisés souvent par des pentes fortement déclives et quelquefois des falaises, par de nombreuses petites


vallées et ravines confinées, naît une pluralité de microclimats et de micro milieux qui s’inscrivent eux-mêmes dans un climat général de plus en plus sec au fur et à mesure qu’on s’approche du littoral très aride du cap Salomon. A tout cela s’ajoute le caractère, fortement inégal selon les secteurs, de l’impact de l’activité humaine ancienne et actuelle sur la végétation. En effet, en dépit d’une intense activité agricole passée, un nombre non négligeable de secteurs d’accès très difficile, ou bien trop secs ou trop rocheux pour permettre des cultures rentables, ont localement échappé aux défrichements intensifs. Depuis la forte déprise agricole survenue dans la presqu’île dès les années 1950 ces îlots forestiers relictuels ont été le point de départ d’une reforestation générale de cette dernière.

Des conditions générales d’ordre topographique, bioclimatique et historique évoquées ci-dessus, naît un milieu complexe, diversifié et contrasté formé d’un nombre important d’unités végétales et écologiques distinctes. Grâce à un intense travail de prospection forestière et botanique commencé dans les années 1989 par l’équipe ZNIEFF d’alors et complété ultérieurement au cours des 15 dernières années écoulées par l’auteur de ces lignes et ses accompagnateurs (plus de 30 aires de relevés réalisés sur les deux périodes), l’aire forestière de la presqu’île compte à ce jour 9 ZNIEFF achevées et plusieurs fois revisitées.

Ces ZNIEFF, dont chacune traduit un aspect de la riche biodiversité végétale et animale de la presqu’île, sont les suivantes :
Téléchargez le pdf 01 Morne Gardier et Morne du Riz Téléchargez le pdf 06 Cap Salomon, Morne Réduit, Anse Dufour Téléchargez le pdf 019 La Bertrand Téléchargez le pdf 021 Morne des Pères Téléchargez le pdf 027 versant ouest des Mornes Vent, Morne Genty Téléchargez le pdf 032 Morne Bigot, Morne Léone Téléchargez le pdf 035 Morne Larcher Téléchargez le pdf 042 Morne Jacqueline Téléchargez le pdf 045 Gros Morne de Gallochat

A ces 9 ZNIEFF réalisées il faut ajouter 3 ZNIEFF projetées et jamais commencées, mais essentielles, car elles sont les plus riches en espèces caractéristiques de l’ancien climat :

  • Morne d’Orange à Thomas
  • Plateau de l’Atalante et versants supérieurs du Morne La Plaine
  • Partie supérieure de la rivière de La Pagerie.

L’ensemble de ces ZNIEFF est actuellement globalement regroupé à l’intérieur du périmètre de la future APB de la presqu’île du sud ouest en cours de finalisation par les services de la DEAL.

Plusieurs de ces 12 ZNIEFF, bien que possédant chacune son originalité et son intérêt propres, présentent des conditions bioclimatiques et topographiques proches ainsi qu’un passé agricole plus ou moins similaire, et peuvent donc être ramenées à une même sous-unité écologique et descriptive. En procédant de cette manière il est possible de délimiter 6 sous-unités topographiques et écologiques de la partie boisée de la presqu’île, et de rendre ainsi plus claire et plus lisible son analyse biogéographique et paysagère sans nuire en rien à la précision de la description et de l’analyse.


sous-unités topographiques et écologiques de la partie boisée